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26/10/2009

pour faire capoter Rain...

protection_enfance1.jpg

"Ya pas d'avenir dans les souvenirs

Ya pas d'espoir dans la mémoire...

Pas d'magie dans la nostalgie ..."

 

- Christian Mistral -

 

 

24/10/2009

Hamburger story ...

 

 

Oh! Je lui pique c'est trop savoureux!

 

 

16/10/2009

Christian Mistral, Vacuum

" Puisque vie m'est jusqu'ici prêtée, je m'efforcerai encore d'inventer mon avenir, de retranscrire mon passé, et de demeurer maître de ma propre existence à mesure qu'elle s'écoule impitoyablement."

- Christian Mistral - Vacuum -

 

 

VACUUM | livres: CHRISTIAN MISTRAL | ISBN: 9782764604373

 

J'ai fini il y a quelques temps déjà le dernier livre de Christian Mistral en ma possession, Vacuum journal romancé sous forme de blog, j'y ai retrouvé avec plaisir celui que j'ai appris à connaître au travers de son écriture et de nos échanges, de son cahier spicilège et de ses réactions impulsions transpirations et émotions, l'avoir entendu chez Christiane Charette m'a donné envie d'écrire à nouveau sur, pour, par aussi sans doute cet homme et cet écrivain qui compte beaucoup pour moi. En quatrième de couverture on peut lire ce propos de Sylvain Trudel " On voit vivre de près l'enfant terrible, au coeur d'un monde  où se dévoilent tour à tour la prescience d'un vaste désenchantement, la déchirante nostalgie des amis en allés et des instants de grâces perdus, l'impétuosité des assauts d'un homme libre et joliment têtu, les tournures d'un écrivain fulgurant" et oui, il y a une sorte de magnétisme non seulement dans son écriture mais dans l'être tout entier, une exigence une violence et une tendresse aussi le tout donnant cette matière vivante en fusion, une colère sous-jacente qui force à s'exprimer à sortir du bois de nos endormissements qui incite à réfléchir et un enveloppement parallèle une fidélité à toute épreuve, imprévisible impossible sincère attachant sensible poète, l'écrivain de Vamp, Valium, Vacuum n'est pas dîfférent de l'homme devenu plus qu'un ami. Il est de cette sorte de plume météore qui remue, retourne, cherche, triture, enfante aussi. Une quête une soif une énergie rompue à toute épreuve et cet écorchement ce à vif qui sonde et percute, cette écriture quotidienne fouillée recherchée pointue, vivant et douloureux à la fois bourré d'humour et de bourrasques Vacuum a l'image de son auteur n'est pas de tout repos, entraînant.

 

 

 

05/10/2009

avec les gants ...

 

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Ce matin tôt je visionne ce film que Christian Mistral a mis en lien "Le Steak" de Pierre Falardeau et Manon Leriche, puissant sobre et interpellant. Se battre pour gagner son steak, pour bouffer exister vivre faire valoir sa vision du monde, cela peut paraître paradoxal et pourtant c'est un combat quotidien sur ce qu'on veut nous faire croire ce comment il faudrait que l'on vive sur cette façon qui serait plus acceptable qu'une autre de mener son existence. Belle leçon d'humanité et de courage mais aussi de lucidité que le témoignage de cet homme buriné par les combats menés oui gladiateur des temps modernes Jedi de l'instant présent, là à ce qu'il fait dense. Je ne me suis pas beaucoup permise sans doute par retenue par éducation d'exprimer la rage qui m'anime parfois, à écouter ce boxeur dire qu'il n'a plus peur après les mastodontes qu'il a combattu et que finalement il atteint cette sorte de sagesse de celui qui a expérimenté, j'ai ressenti une profonde tendresse comme en écho et j'ai pensé je n'ai rien à perdre et rien à prouver, me suis sentie d'un coup plus libre plus vivante. Autre chose aussi, l'humilité, pas celle qu'on m'a enseigné chez les bonnes soeurs genre tend la joue droite quand on te frappe sur la gauche, non l'humilité de la connaissance de soi de ce que l'on vaut et de ses limites, l'humilité face à l'autre au sens respect et ouverture, pas infériorité, l'humilité de l'empathie à commencer envers soi-même, le droit à l'erreur au découragement à la colère et à l'exploration du monde autrement que par la rentabilité et l'efficacité et l'apparence. Je pense possible de s'améliorer, j'y travaille du poing.


podcast

 

 

 

17/09/2009

Montréal

GP montreal.jpgJ'espère qu'il me pardonnera mais cette chanson quand je l'entends me fait frissonner suis sans doute trop trop et pourquoi pas car souvent ici fermant les yeux j'étais là-bas, je me dis que c'est bon de se faire du bien alors je peux pas m'en priver et je partage, je partage... Plus qu'un bateau dans une bouteille, bien plus...

 

27/08/2009

Synchrostrophes

 

Pantagruel féroce et tendre

Et moi coriace, besoin d'apprendre,

Quand nos esprits alors se cognent

Le coeur est cadet de Gascogne.

 

21/08/2009

Verrà la morte e avrà i tuoi occhi

Parce que mon émotion est intense et qu'il ne m'en voudra pas de l'exprimer, je reprends ici cette magnifique interprétation du poème de Pavese que Christian nous a offert chez lui.


Verrà la morte e avrà i tuoi occhi

Verrà la morte e avrà i tuoi occhi
questa morte che ci accompagna
dal mattino alla sera, insonne,
sorda, come un vecchio rimorso
o un vizio assurdo. I tuoi occhi
saranno una vana parola,
un grido taciuto, un silenzio.
Cosi li vedi ogni mattina
quando su te sola ti pieghi
nello specchio. O cara speranza,
quel giorno sapremo anche noi
che sei la vita e sei il nulla.

Per tutti la morte ha uno sguardo
Verrà la morte e avrà i tuoi occhi.
Sarà come smettere un vizio,
come vedere nello specchio
riemergere un viso morto,
come ascoltare un labbro chiuso.
Scenderemo nel gorgo muti.

 

La mort viendra et elle aura tes yeux

retrouvé sur la table de chevet de Cesare Pavese (9 septembre 1908 – 26 août 1950) après son suicide.

La mort viendra et elle aura tes yeux
cette mort qui est notre compagne
du matin jusqu’au soir, sans sommeil,
sourde, comme un vieux remords
ou un vice absurde. Tes yeux
seront une vaine parole,
un cri réprimé, un silence.
Ainsi les vois-tu le matin
quand sur toi seule tu te penches
au miroir. O chère espérance,
ce jour-là nous saurons nous aussi
que tu es la vie et que tu es le néant.

La mort a pour tous un regard.
La mort viendra et elle aura tes yeux.
Ce sera comme cesser un vice,
comme voir resurgir
au miroir un visage défunt,
comme écouter des lèvres closes.
Nous descendrons dans le gouffre muets.

 

 

 

 

18/08/2009

Je demeure

En écho à Guillaume en chair chez Christian, le relais de Serge pour Rainette et pour vous tous.



 

"Comme la vie est lente,

Et comme l'espérance est violente."

 

 

 

11/08/2009

Ici aussi on aime la turlute


Merci Christian.

 

30/07/2009

Henri Miller

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Avant de partir pour de bon, j'ai relu plusieurs fois les trois billets Henri Miller de Christian Mistral qui m'ont particulièrement percutée , surtout les deux premiers, dans le troisième c'est le commentaire de Michel que je trouve pertinent et riche. Je vous invite à les lire, le premier est une réflexion d'Henri Miller si juste, je vous reporte ici également, ce commentaire jet de Mistral en réponse à Venise dans le deuxième billet, si dense et tant en écho avec ce que je ressens, voilà.

 

 

"Ce n'est pourtant pas livre, que j'aurais dû écrire, car la forme que prend l'expérience de l'esprit humain enthousiasmé puis pressé de partager cet enthousiasme importe peu en termes de temps historique, Miller je crois parle plutôt de cette expérience elle-même comme inhérente au naturel humain depuis les fresques de Lascaux jusqu'aux poèmes de Rimbaud, le jeu du jeune Brando ou l'art nouveau de Picasso ou qui sait quoi dans cinq cents ans. Tant qu'on sera ainsi faits, on sera humains, après cela on serait autre chose, ils seront autre chose, et c'est déja leur problème, ce n'est d'avance plus le nôtre, anyway entre ici et cette éventuelle échéance notre village global paraît tendre ses efforts vers la neutralisation de ce trait humain qu'on n'a pu éradiquer malgré qu'on en ait rêvé d'Alexandre le Grand jusqu'a Mao Zedong, on semble aller vite et droit vers le fantasme immémorial fondamental né dans la première pensée du premier Homme: la paix, la sainte paix, la bonne grosse paix sale et transversale, pas seulement la paix contraire de la guerre, la paix intérieure, troublée sans trève par d'angoissantes réflexions sur le sens de la vie et l'essence de la mort assourdies par l'incessant son secret de cette satanée conscience, ce soliloque intime harcelant tourmenteur qui sévit de l'enfance a la vieillesse en scandant qu'on est un imposteur au sein de la race des Hommes, insuffisant, insignifiant, inadmissible de naissance a l'innocence, et aussi la paix extérieure, constamment rompue par des idées nouvelles et des façons de faire différentes de celles d'avant, pourquoi faut-il que la Terre devienne ronde quand elle a toujours été bien plate et que le soleil la remplace comme centre du mouvement céleste et que l'ampoule électrique chasse la lampe a l'huile et avait-on vraiment besoin d'autres livres après la bible et quand serons-nous enfin parfaits heureux sereins quand aurons-nous la sainte grosse paix sale? Le fantasme, fondamental, immémorial, de notre espèce, commun aux artistes et aux despotes et aux puristes et aux ilotes, et suicidaire ça va de soi, s'il réussit: l'Homo Sapiens sans sapience est un Bloody Caesar sans Clamato, un Hot Chicken sans poulet, c'est-a-dire que ce ne sont pas ce que ces mots signifient.

Orwell l'a pressenti et dessiné et annoncé, que faute de pouvoir étouffer la nécessité humaine de s'exciter aux pensées neuves et les discuter avec ses semblables, il valait mieux nourrir cela avec de massifs afflux de phrases creuses ressemblant a des idées tout en réduisant progressivement le niveau d'instruction et les capacités d'expression, bref en facilitant la sainte paix, et cela Miller le redoutait aussi, je le parierais."

- Christian Mistral -

 

 

06/07/2009

son et souffle

1977342092.jpgA lire et à vivre à voix haute a dit Venise, voilà mais à voix basse ...



04/07/2009

Mistral

 

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Comme le vent dont il partage le nom il est entré dans ma vie en force. Décoiffant dérangeant interpellant acide parfois une relation fut d'emblée posée testée retournée inspectée et la confiance simplement durablement s'est installée imiscée, le plaisir de la découverte de l'échange la curiosité de l'autre le vent baissait et se faisait souffle chaleureux et rassurant avec les pics de mise à vif d'humeur et de rappel à l'ordre. Un vent exigeant, perfectioniste, le choix des mots l'expression des émotions et des sentiments, un vent visionaire engendrant. Joueur il titille teste provoque, protecteur il enveloppe caresse apaise, curieux il questionne raisonne demande, angoissé il exprime ravive fouille colère, aimant il offre se donne interactive, créatif il met au monde balaye induit nettoie ouvre à soi-même. C'est le vent qui bouscule la vallée la lave ravive les couleurs purifie la lumière demande à l'arbre de plier au roseau de courber et nettoie sur son passage entraîne plus loin ne laisse pas indifférent. Mon ouragan se prénomme, au delà des océans Christian et j'aime quand il tempête il enfle ma voile et me voyage, ou qu'il soupire m'émeut et m'enflamme. Pas un vent ordinaire, un homme à part, un météore.

 

 

 

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 Lire "Valium" de Christian Mistral ou le relire...transportant, mauditement humain.

 

 

 

 

 

11/06/2009

Sauvages

"Je ne connais pas d'écrivains qui ne vivent pas dans le conflit, dans le combat, dans le désir. Oui, le désir. Je pense que le mot désir résume presque tout. Au fond, ce que je recherche dans la littérature, c'est l'énergie vitale." 

Louis Hamelin -

 

9782764604304-bigsauvage.jpgLa première fois que j'ai entendu parler de Louis Hamelin, c'est conjointement Christian Mistral et Sandra Gordon qui me l'on chaleureusement recommandé, lors d'une discussion chez Yvan le Terrible, il me semble. "La rage", pas disponible à la librairie québécoise à Paris, j'ai lu alors "Sauvages", là c'est chez Venise que Stéphane Ranger en a parlé, dans ces livres préférés il mettait en tête Mistral et Hamelin, confiance établie. Une belle rencontre.

"Sauvages" de Louis Hamelin.

"Poètes qui se meurent de désir, débroussailleurs qui ont vu l'ours, informaticien pris entre deux feux : qu'ils soient indiens ou écrivains, les personnages qui traversent ces dix histoires sont aux prises avec la complexité d'un monde qui n'est que le pâle reflet des beautés réfugiées dans la mémoire. Ils ont des désirs simples ou compliqués, de l'amour à revendre, l'art de se mettre les pieds dans les plats. Naïfs ou rusés, passionnément inadaptés, ils oscillent entre la secrète nostalgie d'une vie libre et les besoins de la tendresse. Dans leur imagination s'empilent les cadavres de loups et les filles de Toronto. La solitude est leur lot commun, ils mordent dans le gras de l'avenir, se promènent de couples embryonnaires en mirages familiaux. Sans cesse, leur tristesse s'alimente à leur joie. Ils sont, en d'autres mots, des vivants bien ordinaires et terribles."

 

 Louis Hamelin écrit cash, avec les tripes un langage poétique et charnel qui donne le vertige des histoires tristes et drôles à la fois, pathétiques, humaines. C'est abouti et vivant, une cadence et un vocabulaire riche qui vous traverse et qui touche profond. Et puis une manière bien personelle de décrire les lieux et les ambiances, on en ressent l'odeur, la couleur, le son. Une écriture comme une musique, on est pris dans un rythme qui sonne comme une dentelle d'histoires sombres et déchirantes d'individus en quête de liberté, beaux et stoïques avec une sorte de violence contenue, en quête de tendresse tout en ayant peur de l'amour, sauvages.

 

 

 

 

16/05/2009

littérature

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" Je crois en l'art bien plus qu'en l'or

Même si l'or dure, l'art est plus fort."

 

- Christian Mistral - Vacuum -

 

 

 

 

 

 

20/04/2009

racines

 

 

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" Parcequ'un homme sans passé est comme un arbre sans racines "

 

 

Merci Christian.

02/04/2009

LÉON, COCO ET MULLIGAN

Couverture-LCM-web.png« Entre la rue Sherbrooke et l’avenue des Pins, entre le boulevard Saint-Laurent et la rue Saint-Denis s’étend un quartier, un quartier de fruit trop mûr, à l’écorce appétissante, au jus rance, à la chair puante, un bout de ville insomniaque dont les frontières, comme celles qui circonscrivent le territoire des chiens sauvages, sont délimitées par de subtiles odeurs que l’étranger ne renifle jamais sans inquiétude. C’est le carré Saint-Louis et son appendice, la rue Prince-Arthur. Si le centre-ville est l’organe génital de Montréal, par où la ville copule tristement et sans illusions avec le reste des civilisations, le carré Saint-Louis se situe quelque part entre le sein et le nombril, comme un mamelon supplémentaire, et bien que la fontaine qui gicle tout l’été en son centre évoque une bitte de béton qui n’en finit plus de dégorger son amour. Ce n’est pas un carré comme les autres, parce que son aire s’étend bien au-delà de ses angles, un problème à faire bander les poètes géomètres.»

Léon est un écrivain qui n’a jamais publié. Coco est un vieux schizo qui récite de la poésie, surtout des vers de Mulligan, ce poète mythique. Ils vivent ensemble depuis des années, itinérants. Léon protège son vieux pote en attendant de se trouver un endroit où il sera enfin capable d’écrire. Ils s’installent pour un été au carré Saint-Louis et font la connaissance de la faune qui y gravite. Jusqu’à la tragédie...

Léon, Coco et Mulligan s’inscrit dans la lignée des grands romans de
Mistral, avec cette écriture lyrique dont l’auteur a fait sa marque. On y
retrouve, rendu avec une acuité fabuleuse, le Montréal jubilatoire des années
80, bariolé, traversé d’originaux et de détraqués, de rêveurs et de banlieusards
en quête d’émotions faciles. On y retrouve surtout ce plaisir d’écrire, cette
fête du style comme seul peut en donner un écrivain d’exception.

 

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Ce roman de Christian Mistral m'a interpellé de différentes manières, en première lecture, toujours ce plaisir renouvelé de cette écriture qui lui est propre, cette poésie si personnelle et cette richesse du vocabulaire qui m'émeut tant, un tel amour des mots . Je sais que je me répète , j'ai déjà donné mon sentiment de cette façon en vous parlant de Sylvia au bout du rouleau ivre, d'abord puis de Vamp, mais je réitère. Je n'ai jamais rien lu de semblable, et la musique Mistralienne s'infiltre en moi et j'en frissonne encore.

Et puis, cette rencontre avec Emile Nelligan, et alors  tout ce livre a pris un nouvel éclairage, plus dense encore. J'ai eu envie d'en savoir plus sur le Carré St Louis et puis sur cette statue d'Emile réalisée par Roseline Granet . Une façon pour moi de mieux approcher tout cet univers qui m'attire et me parle, et de découvrir d'autres manières d'appréhender l'existence qui me semble si proche de moi et en même temps si nouvelle.

Quelque chose de différent néanmoins dans l'écriture, du moins à ma lecture par rapport à Vamp qui était débordant, ici, c'est ciselé, pointu et économe , tout en étant riche et coloré, truculent et vivant  comme pour mieux nous atteindre. Cela rejoint en partie pour moi ce poéme de Mistral sur cette brièveté qui donne de la puissance aux mots, et qui dans ce livre n'enlève rien au lyrisme d'ailleurs mais lui donne un ton proche de la musique de chambre, on rentre ainsi complètement dans l'univers des deux protagonistes et dans leur rêves. Et je ne vous parle pas du rebondissement final!

 

" Il en sentait la grandeur et la majesté, le sens et le non-sens, l'ordre naturel et la pulsion chaotique. Un hélicoptère passa, et ce n'était plus le léger bruissement d'une abeille mais un assourdissant tonnerre qui eût pu provenir de la pièce d'à côté. Léon longeait les fenêtres, embrassant Montréal du regard. Son plasma crépitait comme une traînée de flammes tandis que la burlesque puissance de la civilisation inconsciente qui avait produit ça lui entrait dans les os à massives doses. Il s'exaltait,respirait mieux. Une féerie sarabandait devant ses yeux farcis de brume. "

- Christian Mistral - ( Léon, Coco et Mulligan)

 

Et une sorte d'auto-dérision, une légèreté du désespoir, une lucidité aussi.

 

" Aussi que peut-on attendre d'un huitième étage, quand toute sa vie d'homme on s'est nourri d'images qui donnent le vertige?"

" C'que tu comprends pas, c'est que le vrai monde, ça lit pas. Pourquoi, joualvert, que t'écris des livres si y a pas de vrai monde pour les lire?"

- Christian Mistral - ( Léon, Coco et Mulligan)

 

Alors oui, j'ai été une fois de plus traversée par Mistral.

Prégnant.

 

 

 

 

 

26/03/2009

Je veux m'éluder

 

Je veux m'éluder dans les rires
Dans les tourbes de gaîté brusques
Oui, je voudrais me tromper jusque
En des ouragans de délires.

Pitié ! quels monstrueux vampires
Vous suçant mon coeur qui s'offusque !
je veux être fou ne fût-ce que
Pour narguer mes Détresses pires !

Lent comme un monstre cadavre
Mon coeur vaisseau s'amarre au havre
De toute hétéromorphe engeance.

Que je bénis ces gueux de rosses
Dont les hilarités féroces
Raillent la vierge Intelligence !

 

- Emile Nelligan -

 

 

22/03/2009

paroles

liberte-parole.jpg

 

" Il faudrait pouvoir tout dire . "

- James Joyce -

01/03/2009

Bloguer

139925843.jpgZinc , revue de la relève

Dans la filiation des Éditions Marchand de feuilles, la revue Zinc se veut un espace indépendant où la relève évolue et expose ses idées et ses fictions. Un lieu où art, lettres et culture se rencontrent pour fixer une polyphonie de discours qui s'entre-choquent, s'entrecoupent et se font écho. Zinc est un laboratoire pour la littérature de demain.
Comme dans le Paris des années 30 où écrivains, peintres et philosophes se réunissaient aux comptoirs des bistrots pour discuter et crayonner, nous proposons un lieu pluridisciplinaire où les voix de demain pourront se faire entendre comme au zinc, jadis.

Découvert chez Christian Mistral , à l'origine de ce cadeau du numéro spécial blogues que je vous invite vivement à lire ,ce recueil de textes d'écrivains et de blogueurs , initiateurs et précurseurs est passionnant .

A plusieurs titres d'ailleurs .

La démarche de cette revue , Zinc , d'abord . La qualité des textes des uns et des autres sur l'origine de leur blogue et la réflexion qui ne manque pas de poindre , pourquoi moi aussi , pourquoi et qu'est ce que cela m'apporte de bloguer ?

 

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J'ai commencé ce blogue sur les conseils d'une amie , qui elle même venait d'en faire la découverte . Je n'avais jamais vu un blogue de ma vie avant Juin 2008 , c'est dire le retard ! Et je n'avais pas l'ombre d'une idée de ce qui allait bien pouvoir se passer .

J'avais besoin d'exprimer , de m'ouvrir sur le monde , d'échanger aussi sans doute , et de reprendre ma respiration , j'étouffais . Maintenant , huit mois ont passés , et je dois bien avouer que je ne suis pas au bout de mes surprises . J'ai rencontré par cet intermédiaire des hommes et des femmes étonnamment riches et variés , je me suis découverte une volonté et une curiosité à toute épreuve et une maturité , cet espace m'a permise d'avancer et de résoudre aussi .

Ce qui me fascine également , c'est l'implication émotionnelle, on ne mesure pas toujours à quel point on parle soi , et dans les sujets que l'on choisit et dans les réponses que l'on fait aux différents commentaires et aussi à la place que cela prend dans la vie , au temps que ça consomme , et aux effets boomerangs . C'est une aventure unique , pour chacun , je pense. Cet outil , est créatif , addictif , réactif et vivant !

Vraiment , je vous invite à lire ces textes de Zinc .

 

 

 

06/02/2009

Flash Québec ...

joute.jpgNous sommes le 6 Février , c'est le jour de la Joute ...

Venise et Sandra en parlent tellement bien que je vous envoie les lire ...

Hum , Christian Mistral passe à la télé pour " jouter " avec les mots , et pas à craindre qu'il n'excelle pas dans l'exercice , si j'en crois son écriture , et sa vivacité d'esprit pour y avoir moi-même goûté... J'espére pouvoir ne pas manquer ça !! Et dans la foulée je lui renouvelle mon amitié et le sentiment d'injustice pour ce que lui impose son propriétaire , en ce sens j'ai beaucoup apprécié la note d'Yvan le Terrible ...

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Mon coeur , ce soir est donc tourné vers l'autre bout du monde et sera québecois , une fois de plus !